Friday 17 June 2011

Kibou Niji Rengou Rainbow Fighters. Épisode 17 : quand la police s’en mêle

(NdlA : ce chapitre et le suivant m’ont été inspirés par Francis Rondeau, alias Sailor Vulcain, auteur de Sailor Moon la version québécoise. Ne vous étonnez donc pas si le ton de ces deux épisodes est différent. Sailor Vulcain, merci beaucoup de m’avoir donné ces idées)

« Allez, debout marmotte ! Y’a école aujourd’hui, dit Patricia en ouvrant les rideaux de sa chambre.
— Tata… » soupire Angel qui cligne des yeux à cause de la lumière.
Il relève les couvertures au-dessus de sa tête.
« Bon, je te prépare ton petit déjeuner. Je t’attends dans cinq minutes au plus tard. »
Elle sort de la chambre. Niko qui jusque là dormait sur son perchoir ouvre les yeux.
« Allez, lève-toi Angel, une nouvelle journée nous attend.
— Mmmm… grogne Angel. J’veux pas aller à l’école.
— Allez, debout », dit Niko en s’envolant.
Il se pose sur le lit et commence à tirer la couverture.
« Non ! s’écrie Angel en se relevant pour la rattraper.
— Bon, au moins tu es réveillé maintenant. Allez, debout.
— Pff… » soupire Angel qui se rend compte qu’il s’est fait avoir.
Vaincu, il se lève et passe dans la salle de bains. Quelques minutes plus tard, il est habillé et se rend dans la cuisine, avec Niko sur l’épaule. En baillant, il demande :
« Aaaaah… ça va tata ?
— Très bien », dit sa tante qui regarde Niko d’un air songeur.
Au début, elle était contre sa présence. Mais il s’est avéré que cet oiseau ne causait aucun problème (et aucune saleté), et finalement elle lui a même acheté un perchoir qu’elle a installé dans la chambre d’Angel. Elle ne parvient cependant toujours pas à s’expliquer la fidélité presque canine de cet oiseau à l’égard d’Angel.
« Allez, prends ton petit-déjeuner ou tu vas être en retard.
— D’accord tata. »
Pendant qu’il mange, sa tante lit le journal. Le regard de Niko est attiré par un article qui mentionne les Combattants de l’Arc-en-Ciel ! Pour ne pas créer de soupçons de la part de Patricia, il ne laisse rien paraître, mais il se promet d’étudier ça plus tard. Angel, lui, est complètement dans le coaltar et ne voit rien.

Dans son antre, Lotarh est assis sur son trône et rumine :
« Trois Soldats de la Haine crées, trois Soldats de la Haine détruits… Mais comment font-ils ? D’où vient leur puissance ? Je suis sûr que les Sages Noirs me cachent quelque chose… »
Ses yeux s’illuminent, et devant lui apparaît l’image d’un journal ouvert sur un article intitulé : « Qui sont les Combattants de l’Arc-en-Ciel ? »
« Le humains se posent la même question que moi. Mais si je n’arrive à rien, ce n’est pas eux avec leurs ridicules moyens qui vont aboutir à quelque chose. Quoique… si je les aidais un peu… »
Il se met à lire l’article plus attentivement.

Dans le Q.G., Niko lit le même article de journal que Lotarh, mais sur un écran d’ordinateur.
« Que fais-tu ? demande Aniva dont l’image apparaît au-dessus de la table centrale.
— J’ai pénétré le réseau informatique de ce journal, dit Niko. Ils ont écrit un article sur les Combattants de l’Arc-en-Ciel. Il semble qu’ils font l’objet d’une enquête de police.
— Ce n’était qu’une question de temps avant que les autorités terriennes les remarquent, dit Aniva, surtout après les agissements d’Atarh.
— Ça m’inquiète quand même. Avons-nous vraiment pris toutes les précautions possibles ? Martin a vu Angel se transformer avant de devenir un Combattant lui-même. Clémence a surpris une de nos conversations avant de nous joindre. Nous avons eu de la chance qu’ils soient des nôtres, mais qui dit que ce sont les seuls personnes qui ont vu ou entendu quelque chose ? Et l’attaque de Nitarh et de ses quatre “Anges” a quand même eu des témoins, même si Nitarh a crée une bulle d’ombre pour isoler le lieu de combat. C’est dangereux. Si nos ennemis apprenaient la véritable identité des Combattants de l’Arc-en-Ciel, ils pourraient s’attaquer à leurs amis et à leurs familles. Cela risquerait de les déstabiliser ou même de les inhiber. Et nous ne pouvons pas nous permettre de mettre ces personnes en danger.
— tu penses à un chantage, dit la prêtresse.
— Oui, ou pire… Il faut absolument parvenir à découvrir où ils se cachent ! L’article fait référence à un inspecteur de police, un certain Damien Toubeau. Il travaillerait en collaboration avec le journaliste qui a écrit l’article, Xavier David. Il faudrait qu’on surveille ces deux-là... se dit Niko.
— Tu devrais charger Clémence de ce travail, dit Aniva. Son intelligence et son domaine en font la candidate idéale.
— Je vais aller la voir, dit Niko. J’en profiterai pour lui remettre quelque chose qui pourra lui servir. »

Pendant ce temps, une personne inconnue travaille devant un ordinateur. Il tape quelque chose, et sur l’écran apparaît le titre : « Combattants de l’Arc-en-Ciel : qui sont-ils ? » Soudain l’ordinateur émet un bip et la mention : « You have new mail » apparaît au milieu de l’écran. L’homme change de programme pour regarder ce qu’il vient de recevoir, quand ses yeux s’agrandissent de surprise. Il attrape le téléphone et appuie sur une touche. Après quelques secondes, il dit :
« Allô Damien ? laisse tomber ce que tu es en train de faire et viens me voir tout de suite ! Tu devineras jamais ce que je viens de recevoir ! »

Dans cet antre qui paraît de plus en plus sombre, Lotarh apparaît dans le cercle des Sages Noirs.
« Lotarh, le maître est mécontent de toi, dit un Sage Noir (évidemment, ce n’est jamais celui qui est en face de Lotarh).
— Comment ça ? demande Lotarh. Je lui ramène pourtant plus d’énergie qu’Atarh et Nitarh réunis !
— L’énergie n’est pas le problème ! crie un autre Sage Noir. Tes soldats se font tous lamentablement éliminer par les Combattants de l’Arc-en-Ciel ! Ça ne peut pas durer ainsi ! Le maître veut une armée puissante pour l’accompagner lors de sa résurrection !
— Ces Combattants ont beau être des enfants, ils sont pleins de ressources, et leurs pouvoirs sont étonnants, explique Lotarh. Si je connaissais exactement leur origine, je pourrais cerner leurs pouvoirs et les vaincre facilement.
— N’essaie pas de justifier ton incompétence ! C’est à toi de trouver les réponses à tes propres questions !
— Je le sais, dit Lotarh. Pour cela, j’ai envoyé un message anonyme à un journaliste qui enquête sur les Combattants. Ceci devrait pouvoir le guider suffisamment pour qu’il puisse découvrir ce que je n’ai pas découvert. Lui et son collègue policier sont humains et les Combattants seront moins méfiants envers eux qu’envers n’importe quel envoyé de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir, aussi bien déguisé soit-il. J’ai de plus découvert une haine cachée chez ces deux personnes. Je pourrai donc faire d’une pierre deux coups : une fois qu’ils auront découvert les Combattants de l’Arc-en-Ciel, je pourrai voler leur énergie et en faire des soldats de notre grande armée.
— Alors va ! » crie un Sage Noir.
Lotarh s’incline, puis ses yeux s’illuminent et il disparaît.

Le soir, nous retrouvons Clémence dans sa chambre. Celle-ci travaille à son bureau. Elle lit un livre de droit épais comme un dictionnaire et prend des notes dans un cahier.
« Salut Clémence, je ne te dérange pas ?
— Quoi ? demande Clémence en tournant la tête vers la fenêtre ouverte. Oh, c’est toi Niko ! Non tu ne me déranges pas. Entre donc. »
Niko vole et se pose sur un coin du bureau.
« Tu laisses la fenêtre ouverte ? demande-t-il.
— Oui, pour rafraîchir un peu ma chambre. Il a fait tellement chaud aujourd’hui et je suis orientée plein sud. Mais je suppose que tu n’es pas venu me parler du temps qu’il fait.
— En effet. Je suis venu te voir car j’aimerais que tu enquêtes sur une histoire qui m’inquiète.
— Tu veux parler de l’article sur les Combattants de l’Arc-en-Ciel ?
— Tu l’as lu ? demande Niko, légèrement surpris.
— Évidemment. Quand j’ai vu notre nom dans le journal je l’ai presque arraché des mains de grand-père. Il m’a regardé avec des yeux ronds de surprise.
— Bon, dans ce cas je voudrais que tu surveilles ces deux lascars, Xavier David le journaliste et Damien Toubeau l’inspecteur de police.
— Tu as peur qu’il s’agisse d’envoyés de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir ?
— C’est une possibilité. L’autre est qu’il s’agisse de simples humains, mais dans ce cas ils pourraient se faire manipuler par Lotarh ou par les “Sages Noirs” dont Nitarh a déjà parlé. Qui sait s’ils ne savent pas plus de choses que ce qui a été dit dans cet article…
— OK, je vais faire mon possible, dit Clémence.
— Pour t’aider, je vais te donner un petit objet qui te sera bien utile. »
Niko s’envole en laissant une traînée arc-en-ciel derrière lui. Cette traînée se ramasse sur elle-même et se condense en un objet qui tombe sur le bureau. C’est un objet plat bleu clair, avec un arc bleu embossé dessus. Il ressemble à un agenda électronique. Clémence le prend en main et il s’ouvre, laissant apparaître un écran et un clavier.
« Qu’est-ce que c’est ? demande-t-elle.
— C’est un ordinateur de poche, explique Niko. Il te permettra d’utiliser au mieux ton intelligence supérieure.
— Mais qu’est-ce que je peux faire avec un ordinateur aussi petit ?
— Sa technologie est celle de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel. De lui-même, il est déjà aussi puissant que les meilleurs ordinateurs terriens. De plus, il est constamment relié aux ordinateurs du Q.G., comme un terminal. Tu peux utiliser les ordinateurs du Q.G. et leurs capacités extraordinaires à partir de ce petit objet. Enfin, une fois transformée, il te suffira de le vouloir pour le faire apparaître dans ta main.
— Eh bien, merci beaucoup, dit Clémence, impressionnée. Cet ordinateur va beaucoup m’aider. Merci.
— Il n’y a pas de quoi. Maintenant je te laisse, je vais rentrer chez Angel. On se voit dans deux jours au Q.G. ? Je vais prévenir les autres.
— Très bien Niko. Dans deux jours alors. Rentre bien.
— C’est bon, à vol d’oiseau c’est tout près d’ici. »
Niko s’envole et disparaît par la fenêtre ouverte. Clémence le regarde partir puis se retourne vers le cadeau qu’elle vient de recevoir. Elle tapote sur le clavier, se met à sourire et le place sur son bureau pour continuer à travailler avec.

Le lendemain midi, nous retrouvons Angel, Lydia et Martin en train de manger dans la cantine du lycée. Comme d’habitude, c’est un vrai brouhaha.
« T’as vu Clémence aujourd’hui ? demande Angel à l’intention de Martin.
— Non, mais on la voit rarement le matin, répond ce dernier. Comme elle est en terminale, elle a la plupart de ses cours dans une autre aile du lycée. Et puis d’après les rumeurs, elle arrive généralement en classe avec trois-quarts d’heure d’avance.
— Trois-quarts d’heure ! s’écrie Angel. Moi qui ai déjà du mal à arriver à l’heure… Mais comment elle fait ? !
— Tu devrais prendre exemple sur elle, dit Lydia en souriant, tu améliorerais peut-être ta moyenne…
— Tu t’y mets toi aussi ? ! Si tout le monde est contre moi…
— Mais non ! dit Lydia en lui ébouriffant les cheveux. C’était juste pour rigoler !
— Pour en revenir à Clémence, vous l’avez vraiment pas vue ? D’habitude elle vient manger avec nous.
— En tout cas elle a pas l’air d’être venue manger à la cantine, dit Martin. Mais c’est bizarre que tu t’inquiètes pour elle.
— C’est pas ça, mais je voulais lui demander de me donner des cours particuliers, explique Angel. J’en ai marre de devoir trimer comme un malade pour obtenir des notes tout juste moyennes.
— Tu sais, c’est pas en côtoyant une surdouée que tu vas le devenir, dit Lydia. C’est pas une maladie contagieuse.
— Alors Angel, une fille te suffit pas ? demande Martin avec un sourire en coin. T’as déjà Lydia et maintenant il te faut Clémence ?
— Pff… fait Angel qui a l’air tout penaud. Je parlais sérieusement moi…
— Ça va, dit Lydia, on fait que te taquiner ! Et puis c’est une bonne idée que tu prennes des cours particuliers.
— Mouais… mais si j’arrive pas à voir Clémence ça va être difficile. Bon, complètement autre chose, tu viens manger chez moi ce soir, comme prévu ?
— Pas de problème, dit Lydia. J’arriverai vers 7 heures, comme on en avait décidé. »
Et les revoilà partis à discuter de choses et d’autres.

Le soir venu, Angel et sa tante attendent Lydia. Elle a déjà une demi-heure de retard. Patricia a décidé de mettre la table et se demande bien ce qui peut mettre en retard une fille généralement si ponctuelle.
« J’ai téléphoné, dit Angel, et y’a personne chez elle. Elle devrait pas tarder à arriver. »
Comme pour lui donner raison, la sonnerie de l’entrée retentit. Angel va ouvrir et voit Lydia et ses parents. Niko regarde la scène, perché dans un coin.
« Bonjour Angel, dit la mère de Lydia. On a amené Lydia pour éviter qu’elle ne soit trop en retard.
— C’est gentil, dit la tante d’Angel, arrivée à l’entrée. Vous voulez entrer un moment ?
— Non, on n’a pas le temps. Mais c’est gentil de nous l’avoir proposé. On reviendra chercher Lydia vers dix heures et demie.
— C’est parfait, dit Patricia.
— Au revoir, dit Angel.
— À tout à l’heure. »
Patricia referme la porte.
« Désolée pour le retard, dit Lydia, mais y’a un drôle de type qui est venu me voir chez moi.
— Un drôle de type ?
— Un journaliste il a dit. Il voulait me poser des questions sur les Combattants de l’Arc-en-Ciel.
— Quoi ? ! pensent Niko et Angel en même temps.
— Comment ça ? demande Angel qui essaie de ne pas paraître ébranlé.
— Il avait l’air de savoir pas mal de choses déjà. Il a parlé de l’attaque dans le planétarium et de ce qui s’est passé à l’église. Il a aussi parlé de ce qui s’est passé dans la salle de sport, tu te rappelles ? Il avait l’air vraiment bien renseigné.
— Et… tu lui as dit quoi ?
— Pas grand chose. J’avais rien de plus à lui dire, j’étais dans les pommes à chaque fois. Je lui ai juste dit qu’heureusement que les Combattants de l’Arc-en-Ciel étaient là pour nous protéger, sinon ces monstres auraient fait qu’une bouchée de Paris.
— Et alors ? demande la tante d’Angel qui a suivi la conversation.
— Il a essayé de s’incruster. On aurait dit qu’il croyait que je cachais quelque chose. Mes parents ont été patients, mais ils ont pas apprécié son insistance, et ils lui ont demandé de partir. C’est ce qu’il a fait d’ailleurs, en tout cas on croyait. Comme il m’avait déjà mise en retard, papa et maman ont décidé de m’emmener chez vous en voiture. Mais quand on est arrivé en bas de l’immeuble, le journaliste m’attendait. Il a essayé de me retenir. Heureusement que mes parents étaient avec moi !
— C’est incroyable comme des gens peuvent se croire tout permis, dit la tante d’Angel.
— Comment ça s’est terminé ? demande Angel.
— Il est parti pour de bon quand mes parents ont menacé d’appeler la police.
— Ils auraient dû le faire, et non pas simplement le menacer. On ne se comporte pas ainsi avec une jeune fille mineure, songe Patricia. Allez, n’y pense plus et viens à table.
— Tout de suite madame. »
La tante d’Angel rentre dans sa cuisine tandis qu’Angel et Lydia s’installent.
« Tu sais ce que cet homme cherchait ? demande Angel.
— J’en sais trop rien, dit Lydia. Les identités secrètes des Combattants peut-être ? C’est marrant, ça fait vraiment dessin animé ça ! »
Lydia rit mais Angel est soucieux, comme Niko.

« J’arrive ! J’arrive ! crie Martin à l’intention de la porte d’entrée d’où la sonnerie retentit depuis un bon moment déjà. Je me demande qui peut bien vouloir venir à cette heure… »
Il arrive enfin à la porte et ouvre.
« M… Mlle Galian ?
— Bonjour Martin, je ne vous dérange pas ?
— Euh… Mais pas du tout, mes parents sont partis chercher mon frère et ma sœur chez des amis. Je suis tout seul.
— Tant mieux, ce que j’ai à vous dire est confidentiel.
— Ah ? Euh… Mais entrez donc ! »
Il la fait entrer puis l’invite à s’installer dans le salon.
« Bon, alors… Je ne sais pas très bien par où commencer… Bon, alors voilà : il y a deux heures, un inspecteur de police est venu me voir au refuge. Il m’a posé des questions au sujet des Combattants de l’Arc-en-Ciel. »
Martin se raidit, mais a suffisamment de présence d’esprit pour ne rien laisser transparaître.
« Il m’a posé des questions sur leur présence dans mon refuge, à quoi ils ressemblaient, etc. Il avait l’air déjà bien informé.
— Et… qu’est-ce que vous lui avez dit ?
— La vérité : que je ne les ai pas vus, que j’étais inconsciente pendant toute la durée de leur présence au refuge. Il n’y a qu’une chose que je n’ai pas mentionnée.
— C’est quoi ? demande Martin.
— Votre présence, à vous et à vos amis, réplique Mlle Galian. Cet homme était particulièrement désagréable et insistant. Heureusement, j’ai réussi à le faire partir. J’ai recherché ensuite votre adresse dans le bottin et je suis venue vous voir, quand j’ai été sûre qu’il ne me suivrait pas.
— Mais pourquoi ? Pourquoi êtes-vous venue me voir ?
— Je sais que vous êtes un Combattant de l’Arc-en-Ciel », lâche Mlle Galian.
Martin est ébranlé et c’est visible.
« Vos explications étaient un peu trop confuses, continue-t-elle d’une voix douce. De plus, je connais bien l’architecture du refuge, et vos explications ne s’accordaient pas du tout avec la disposition des lieux. Mais j’ai compris que votre amie Lydia ne devait pas être au courant, et j’ai décidé de respecter votre secret. Vous m’avez sauvé la vie, je peux bien faire ça pour vous.
— Merci… parvient à dire Martin.
— Je vous en prie. Ce que vous faites est bien pour toute l’humanité, ce serait plutôt à moi de vous remercier. »
Elle se relève.
« Voilà, j’étais juste venue vous prévenir. Maintenant, je vais repartir avant que vos parents me surprennent ici. Je veux éviter d’éveiller les soupçons de qui que ce soit.
— Euh… Merci, répète Martin qui ne trouve rien à dire d’autre.
— je vous l’ai déjà dit, dit Mlle Galian devant la porte d’entrée, c’est vous que je remercie. Continuez votre combat, il est pur et juste. Au revoir Martin.
— Au revoir… »
Mlle Galian laisse Martin seul à l’entrée. Il referme la porte et retourne dans le salon, l’air anxieux. Il va en avoir des choses à raconter demain lors de la réunion.

Le lendemain, en fin d’après-midi, nous retrouvons Clémence, Martin et Niko dans le Q.G. au fond du magasin de jouets. Ils attendent l’arrivée des trois autres Combattants.
« C’est pas vrai ! s’écrie Martin en croisant les bras. Ils arriveront jamais à l’heure ces trois-là !
— Ça va, dit Niko. Quand j’ai quitté Angel, il partait les chercher. Ils ne devraient plus tarder maintenant. Tiens tu vois, les voilà. »
En effet, les trois retardataires passent l’hologramme.
« Désolés pour le retard, dit Angel, on a été arrêtés en chemin par des gens qui voulaient savoir quand le magasin rouvrirait ses portes. On a eu du mal à justifier pourquoi on avait les clefs.
— J’ai dit qu’on était des neveux de grand-père, et que le magasin rouvrirait dès qu’on trouverait un gérant, dit Alexandra, toute fière. D’ailleurs, c’est qu’à moitié faux : grand-père a vraiment fait passer une annonce pour trouver un remplaçant.
— Eh, mais si le magasin rouvre, comment on va faire pour accéder au Q.G. ? demande Martin.
— Ne t’inquiète pas, dit Niko, j’ai déjà prévu cela. Mais pour l’instant, on a des choses plus urgentes à faire.
— En effet, dit Martin sur un ton très sérieux, on risque d’avoir des problèmes. »
Il résume la discussion qu’il a eue avec Mlle Galian la veille.
« Il y a aucun risque du côté de Mlle Galian, elle gardera notre secret. Par contre, ça me plaît pas du tout d’être l’objet d’une enquête de police.
— Il y a pas que la police qui enquête sur nous », intervient Angel.
Il répète ce que Lydia lui a raconté.
« Un journaliste et un inspecteur de police, songe Clémence. Ce doit être les mêmes que ceux de l’article.
— Quel article ? » demande Aurélien.
C’est au tour de Niko de raconter ce qu’il sait à propos de l’article de journal consacré aux Combattants de l’Arc-en-Ciel.
« T’as peu qu’il s’agisse d’envoyés de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir ? demande Alex.
— C’est pas ça, dit Clémence en sortant son ordinateur de poche et en tapotant sur le clavier. J’ai fait une recherche informatique sur le passé de ces deux personnes, il y a rien qui cloche : actes de naissance, cartes de presse et de police, ces gens-là sont bien des humains.
— C’est quoi ça ? demande Aurélien en voyant l’ordinateur de poche de Clémence. Tu me montres ? »
Il fait signe de prendre l’objet de la main de Clémence, mais cette dernière le met hors de portée.
« Pas question ! s’écrie-t-elle. Je te connais, tu es capable de casser un objet rien qu’en faisant mine de t’approcher de lui !
— Mais… pourquoi t’es si dure ? ! réplique Aurélien avec les yeux brillants de larmes.
— C’est un ordinateur de poche qui relie constamment Clémence aux ordinateurs du Q.G., explique Niko. C’est moi qui le lui ai confié.
— Et moi alors ? ! s’insurge Angel en sautant sur Niko. Pourquoi j’en ai pas un moi ? »
BLONG ! (bruit de quatre personnes tombant à terre de surprise)
« Angel, la seule chose que tu saches faire avec un ordinateur c’est jouer aux jeux vidéo, dit Niko d’un ton paternaliste. Je n’avais qu’un seul exemplaire de cet ordinateur de poche, alors je l’ai donné à la personne la plus à même d’utiliser ses capacités.
— C’est pas juste ! boude Angel en croisant les bras.
— Angel… En tout cas, si ces gens sont bien des humains, ils se peut tout de même qu’ils attirent l’attention de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir.
— C’est dangereux, dit Martin. C’est dangereux pour nous comme pour eux.
— Qu’est-ce qu’on peut faire alors ? demande Aurélien.
— Clémence, tu es la plus apte à remplir cette mission, dit Niko. Il va falloir les surveiller de près.
— C’est pas dangereux d’envoyer Clémence pour ça ? Nitarh connaissait sa véritable identité, dit Martin.
— Mais il n’a pas pu la révéler à qui que ce soit, réplique Clémence, autrement ils ne m’auraient pas laissée tranquille. Je vais faire attention. Je vais me faire passer pour une étudiante en droit qui veut en savoir plus sur les méthodes d’enquête. Ça tombe bien, demain après-midi j’ai pas cours.
— Fais attention à toi, dit Aurélien.
— Ça ira. Et puis au moindre problème je vous contacte, continue-t-elle en montrant son communicateur du doigt.
— Bon, alors c’est décidé, dit Niko, on fait ça, et tous les autres restent en alerte.
— OK ! » s’écrient les Combattants en cœur.

Le lendemain après-midi, nous nous retrouvons dans le bureau du journaliste Xavier David. Debout et faisant les cent pas, l’inspecteur Damien Toubeau marmonne :
« Ça mènera à rien… Même s’ils savent quelque chose, ils le révéleront jamais.
— Qu’est-ce que tu veux faire d’autre ? demande Xavier en continuant de taper sur le clavier de son ordinateur. Cette piste est la seule que nous ayons. Au moins, on sait que c’est du sérieux : personne a nié avoir eu affaire aux Combattants de l’Arc-en-Ciel.
— Mais ils doivent se protéger ! Ils doivent pas vouloir qu’on révèle leur identité.
— Tout se trouve, il suffit de pousser l’enquête suffisamment loin. Si ceux qui se sont occupés de l’enquête sur Hélène avaient eu la même obstination que nous…
— Je sais ! Mais ne compare pas cette situation à la nôtre ! Ils ont commis aucun meurtre ! »
Soudain on entend quelqu’un frapper à la porte.
« Entrez ! » dit Xavier.
Une jeune fille à lunettes et aux cheveux courts entre (vous l’avez reconnue je suppose).
« Bonjour, vous êtes Xavier David et Damien Toubeau ? demande la jeune fille.
— En effet, et vous êtes… ?
— Clémence Delamer, répond-elle. Je suis étudiante en première année de droit. J’ai lu votre article sur les Combattants de l’Arc-en-Ciel.
— Ah ? dit Xavier.
— J’ai trouvé ça intéressant. Je me suis demandée comment vous pouviez faire une enquête de ce genre, surtout un inspecteur et un journaliste ensemble. Ça paraît si inhabituel.
— On se connaît depuis longtemps, et Xavier possède un statut particulier de conseiller pour la police, dit Damien qui s’appuie sur une table, les bras croisés.
— J’ai demandé l’autorisation à votre journal de passer vous voir, et ils ont accepté. C’est pour ça que je suis là.
— Mon journal ne prend pas cette enquête très au sérieux. Mon article a servi de bouche-trou, explique Xavier. S’ils me prenaient un peu plus au sérieux, ils m’auraient prévenu avant !
— Je dérange peut-être ?
— Non, venez.
— Xavier !
— Ça va David, fais-moi confiance un peu. Mais vous me paraissez bien jeune pour être en première année de fac.
— J’ai trois années d’avance, ment Clémence.
— Ffiou ! siffle Xavier. Impressionnant. Bon, que voulez-vous savoir jeune fille ?
— Xavier ! Tu vas quand même pas tout lui raconter ?
— Pourquoi pas ? Il y a rien de secret dans cette enquête, tu le sais aussi bien que moi. Et puis nous en savons à peine plus que ce qui a déjà été publié.
— Bon… Si tu insistes », dit Damien.
Mais il reste les bras croisés tandis que Clémence s’approche du journaliste.
« En tout cas, si tu voulais nous voir pour apprendre les dernières nouvelles sur les Combattants de l’Arc-en-Ciel, tu risques d’être déçue, dit Xavier.
— Ce n’est pas tellement ce que vous faites mais comment vous le faites qui m’intéresse, explique Clémence. Ça doit pas être simple de faire une enquête sur un phénomène comme celui-là.
— C’est bien pour ça que l’enquête n’avance pas ! s’écrie le policier. Il y a des témoins, cette vague gigantesque sur Paris, et d’autres phénomènes plus ou moins étranges, et on n’arrive tout de même à rien ! Même ce mail est une perte de temps !
— Quel mail ?
— Un mail anonyme que j’ai reçu il y a quelques jours, dit le journaliste. Il contient une liste de lieux où les Combattants de l’Arc-en-Ciel ont été aperçus, ainsi qu’une liste de témoins. »
Il fait apparaître un texte sur l’écran de son ordinateur, et Clémence reconnaît tous les lieux où ils sont apparus ainsi que toutes les personnes qu’ils ont aidées.
« Mouais, fait Damien. Même s’ils savent quelque chose, ils ne veulent rien dire, et on a aucun moyen de les faire parler. Et pourquoi d’ailleurs ? Ils ont rien fait de mal !
— Alors pourquoi est-ce que vous faites une enquête ? demande Clémence.
— La police n’aime pas voir des civils jouer aux héros. C’est à la police de remplir ce rôle, pas à des gens en costumes bariolés. Et puis on aimerait bien savoir d’où viennent ces phénomènes bizarres. Au début, c’était enthousiasmant, mais à force de piétiner ça devient énervant.
— On n’a pas exploré toutes les pistes, dit Xavier. Je suis sûr qu’il y a moyen de découvrir quelque chose d’intéressant. »
En les entendant ainsi, Clémence conclut : « Ils ne sont pas dangereux, en tout cas pas pour l’instant. Mais ce journaliste est suffisamment entêté pour finir par nous mettre dans l’embarras. Et puis ce mail anonyme, d’où vient-il ? »

Assis sur son trône, Lotarh, les yeux brillants, regarde le journaliste et l’inspecteur discuter avec Clémence.
« Idiots ! » s’écrie-t-il en frappant un bras de son trône du poing.
Ses yeux perdent leur éclat et l’image disparaît.
« Imbéciles… Malgré le message que je vous ai envoyé, vous ne trouvez absolument rien sur ces Combattants de l’Arc-en-Ciel, et en plus vous vous empressez de tout révéler à la première venue ! Stupides humains, vous n’êtes bons que comme réserves d’énergie. Vous êtes des vaches à traire, et rien d’autre ! Tant pis pour vous, vous serez mes prochains Soldats. Peut-être que vous pourrez enfin vous rendre utiles. »

En début de soirée, Clémence se prépare à quitter l’immeuble du journal. Xavier la conduit jusqu’à l’ascenseur.
« Bon, je vais vous laisser là, dit-il. Vous saurez retrouver la sortie ?
— Bien sûr, dit Clémence en appuyant sur le bouton d’appel.
— Veuillez excuser Damien pour son comportement, il ne voulait pas être inamical. Il est juste sur les nerfs.
— Je comprends.
— Je n’en suis pas sûr. Nous avons un lien dont il n’a pas voulu parler, dit le journaliste. Nous étions beaux-frères en quelque sorte. Sa fiancée était ma sœur.
— Était ? s’interroge Clémence.
— Oui, elle a été assassinée.
— Je suis désolée.
— Cela fait déjà quelques années. Le problème est que l’enquête n’a jamais pu trouver l’auteur du crime. Évidemment, son lien avec la victime interdisait Damien de la mener, et il s’en veut terriblement. Moi, j’en veux à la police d’avoir classé l’affaire trop tôt. Ils n’auraient jamais dû baisser les bras. »
Clémence comprend maintenant pourquoi le journaliste est si entêté dans cette enquête.

Pendant ce temps, Damien est resté dans le bureau, plongé dans ses pensées. Soudain il sursaute : une silhouette est apparue dans le bureau.
« Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entré ici ? ! » demande-t-il à l’homme aux cheveux longs qui se tient en face de lui.
C’est à ce moment qu’il remarque les yeux uniformément rouges de cette personne. La surprise le rend muet.
« Pauvre humain ! dit Lotarh. Incapable de mener une enquête correctement malgré l’aide que je t’ai fournie. Ils ont bien fait de refuser de te laisser conduire l’enquête sur le meurtre de ta fiancée, tu l’aurais bâclée de toute façon.
— Comment osez-vous… ? ! Comment savez-vous ça ? !
— Ta haine intérieure me permet de lire dans ton cœur comme dans un livre ouvert ! Maintenant tu vas enfin pouvoir me servir. »
Lotarh tend le Miroir de l’Ombre vers Damien. À ses pieds se forme un cercle lumineux et son énergie est aspirée, tandis que son hurlement meurt rapidement.

La porte de l’ascenseur est en train de se refermer quand on entend un hurlement dans l’étage. Clémence a juste le temps de voir Xavier courir vers son bureau car son ascenseur commence à descendre. Elle n’a pas le temps de l’arrêter et est donc obligée d’attendre que l’ascenseur arrive au rez-de-chaussée pour pouvoir remonter. Elle finit par revenir à l’étage, mais une bonne minute s’est déjà écoulée. Elle court dans les couloirs (et ne rencontre personne, tout le monde à l’air d’être parti en week-end) et arrive enfin devant le bureau du journaliste. La lumière qui en sort ne lui laisse aucun doute.
« Niko, les amis ! crie-t-elle dans son communicateur. Lotarh est ici !
— Je suis au Q.G., dit Niko, j’ai localisé le lieu. Je transpose les autres Combattants dès qu’ils sont prêts ! Retiens-le en attendant !
— D’accord. Amulette Bleue, métamorphose ! »
Une fois transformée, Blue Bow entre dans le bureau, pour y trouver Xavier et Damien, tous deux entourés d’un cercle lumineux, et Lotarh exultant, le Miroir de l’Ombre à la main.
« Ah ah ah ! Parfait ! Je n’ai plus qu’une chose à faire…
— Tu ne feras rien de plus !
— Qui est là ? !
— Tu es coupable d’avoir voulu briser le cours du fleuve de la vie. Ta punition doit donc être exemplaire. Je suis Blue Bow, l’arbitre de l’espoir, alors prépare-toi à subir ton châtiment !
— Aaah ! Content de te voir, dit Lotarh sur un ton jovial. Je me demandais quand les Combattants de l’Arc-en-Ciel allaient intervenir. Je suis tellement habitué à vous avoir dans les pattes !
— Tant que tu continueras tes actes noirs, tu nous trouveras sur ton chemin ! Ruisseau Scintillant ! »
Les yeux de Lotarh s’illuminent et une espèce de bouclier de cristal noir se forme sur son avant-bras, qui le protège contre le jet d’eau surpuissant.
« Pas mal, dit-il. Mais il en faut plus pour me battre. Et toi, que vas-tu faire contre mes nouveaux Soldats de la Haine ? »
Xavier et Damien disparaissent dans deux colonnes de lumière, et après la séquence habituelle, deux nouveaux monstres apparaissent à leur place. Le monstre issu de l’inspecteur ressemble à Dick Tracy : imperméable et chapeau genre années trente, mais sa peau bleue, ses yeux injectés de sang, ses bras épais et les cornes qui ornent son dos le rendent beaucoup moins séduisant. Quant à celui issu du journaliste, il ressemble à une momie dont les bandelettes sont formées de coupures de journaux. Seul son visage de démon bleu est visible.
« Voici Détectivak et Reporterak, dit Lotarh. Alors, qu’est-ce que tu vas faire contre ces deux-là ? »
Reporterak se tourne vers Blue Bow, et lui envoie des centaines de coupures de journaux à la figure. Elle parvient à les éviter de justesse, l’une d’elle lui effleurant le mollet.
« Aïe ! » s’écrie-t-elle, tandis que quelques gouttes de sang perlent de la coupure.
Détectivak sort un énorme pistolet, et il tire une fois en direction de Blue Bow. Mais la balle semble se démultiplier. Blue Bow parvient aussi à esquiver cette attaque, qui crible le mur de balles.
« Ruisseau Scintillant ! »
Le jet d’eau repousse Reporterak, mais Détectivak tire sur elle avant qu’elle ait pu se mettre à l’abri.
« Boule de Feu !
— Barrière de Vent ! »
L’attaque combinée forme une tornade de feu qui détruit les projectiles. À l’entrée se tiennent les autres Combattants de l’Arc-en-Ciel.
« Un combat à deux contre un, vous appelez ça juste ? Monstres, prenez garde ! Car je suis le messager de l’espoir, Rain Bow !
— Je suis le guerrier de l’espoir, Red Bow !
— Et moi le défenseur de l’espoir, Green Bow !
— Et la lumière de l’espoir, Yellow Bow !
— Les amis ! Vous en avez mis un temps !
— Ça va Blue Bow ? demande Yellow Bow.
— Vous arrivez un peu en retard mais sinon ça va.
— Ah ! Vous voilà enfin ! dit Lotarh. Que dit-on chez vous ? “Plus on est de fous, plus on rit” ? je suis sûr qu’on va bien s’amuser ensemble ! »
Détectivak et Reporterak se mettent en joue, mais Yellow Bow ne l’entend pas ainsi :
« Action Lumineuse ! »
La boule de lumière les atteint et ils se retrouvent éblouis.
« Vlan ! Ça vous apprendra à vouloir faire du mal à Blue Bow ! leur crie Yellow Bow.
— Rain Bow ! Tiens-toi prêt !
— Mais il y en a deux ! fait ce dernier. Mon pouvoir est déjà à peine suffisant pour un seul…
— On s’occupe de ça ! coupe Red Bow. Boule de Feu ! »
La boule de feu atteint Reporterak dont le costume en papier journal s’enflamme.
« Green Bow ! Aide-moi pour l’autre ! Ruisseau Scintillant !
— D’accord ! Barrière de Vent ! »
Leurs attaques se combinent pour former un véritable raz-de-marée qui s’abat sur Détectivak. Il ne peut rien faire, malgré son imperméable. Pendant ce temps, les flammes se sont éteintes et Reporterak est tombé à genoux, complètement noir.
« À toi Rain Bow !
— Toile Arc-en-Ciel, action !
— Aaaaah ! je suis liiiiiiibre ! »
Xavier est libéré du monstre et tombe, évanoui. Détectivak se relève de l’attaque combinée de Green Bow et Blue Bow, mais il chancelle et Rain Bow en profite :
« Toile Arc-en-Ciel, action ! »
C’est au tour de ce monstre de se retrouver au centre de la toile, et il finit par disparaître, après le cri habituel, libérant l’inspecteur de police inconscient.
« Merde ! crie Lotarh. Vous ne perdez rien pour attendre ! Je vous aurai un jour ! »
Ses yeux rouges s’illuminent et il disparaît. Dans le Q.G., Niko regarde l’écran de contrôle puis s’écrie :
« Merde ! J’ai perdu sa trace ! Quel type de transposition peut-il bien utiliser pour que je ne puisse pas le suivre ? ! »

Dans le bureau, les Combattants de l’Arc-en-Ciel se félicitent d’avoir vaincu les deux monstres quand Rain Bow se sent mal et tombe à terre, rattrapé de justesse par Red Bow.
« Rain Bow ! Qu’est-ce qui se passe ? ! »
Tous accourent vers lui, mais il ouvre les yeux et reprend appui sur ses jambes.
« Ça va, dit-il. J’ai juste la tête qui tourne un peu.
— Tu es sûr ? demande Yellow Bow.
— Oui, j’suis sûr, dit Rain Bow en se relevant, aidé par Red Bow.
— Rentrez, dit Blue Bow, ils vont pas tarder à se réveiller. Je m’en charge. Et toi Angel va te reposer.
— D’accord, on y va », acquiesce Yellow Bow.
Ils quittent la pièce en ordre plutôt dispersé tandis que Blue Bow redevient Clémence.

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