Friday, 15 April 2011

Kibou Niji Rengou Rainbow Fighters. Épisode 10 : aidons les animaux

Une fois n’est pas coutume (hum hum…), nous retrouvons d’abord les méchants dans leur grande salle sombre, où Nitarh est en train de se faire remonter les bretelles par les Sages Noirs.
« Nitarh ! Qu’est-ce que cela signifie ? ! Tes prises sont minables et notre maître a faim d’énergies humaines.
— Veuillez m’excuser, Sages Noirs, dit humblement Nitarh. Je vais essayer d’améliorer mon Miroir de l’Ombre. J’empêcherai ces humains de reprendre l’énergie que je leur ai volée.
— N’essaie pas, fais-le ! ordonne un autre Sage, obligeant Nitarh à se tourner vers lui. Nous ne tolérerons pas tes échecs très longtemps.
— Et tes soldats sont incapables de se débarrasser de ces gamins, cela doit changer ! crie un autre Sage Noir.
— Cela va changer, assure Nitarh qui essaie de garder sa contenance. J’ai fait des découvertes intéressantes sur ces petits soldats, et elles pourraient nous assurer la victoire sur eux.
— Quelles sont-elles ? demande un autre Sage.
— Ils sont désormais trois à nous combattre. Une fille s’est ajoutée à eux. Mais j’ai appris qu’ils n’étaient pas au complet, et que tant qu’il en était ainsi, leur pouvoir ne serait pas suffisant pour contrecarrer nos plans. Je ferai donc en sorte qu’ils ne soient jamais au complet.
— Et comment comptes-tu t’y prendre ?
— Je ne sais pas encore. Mais je trouverai.
— Alors fais vite ! Et en attendant, continue la récolte. Seul le retour de notre maître pourra nous assurer la victoire totale !
— J’y retourne, Sages Noirs. »
Nitarh s’incline, puis sa silhouette s’assombrit et se fond dans l’ombre environnante. Les Sages Noirs restent immobiles pendant un long moment de silence pesant, comme si quelque chose se tramait dans une conversation silencieuse. Puis une boule de lumière intense et pulsante, une boule d’énergie pure apparaît au centre du cercle formé par les Sages Noirs, se transforme en une colonne de lumière et disparaît rapidement dans l’obscurité. Les ombres informes entourant les Sages Noirs semblent bouger légèrement, lentement, comme si elles gagnaient une nouvelle configuration. Elles semblent aussi plus sombres, plus « présentes ». Soudain deux yeux rouges gigantesques s’ouvrent loin au-dessus des Sages Noirs, chaque œil assez grand pour contenir le cercle des Sages. À ce moment, la scène disparaît en fondu au noir.

Quelques jours plus tard, nous retrouvons Martin chez lui, en compagnie de ses parents, de son frère et sa sœur, ainsi que d’Alexandra. La table est mise et recouverte de friandises et autres gâteaux, et dans un coin se trouvent entassés des paquets aux jolis couleurs. Martin semble s’impatienter.
« Il a plus d’une demi-heure de retard ! Qu’est-ce qui se passe ? !
— T’inquiète pas, Angel va arriver, dit Alex avec un grand sourire. C’est pas grand chose une demi-heure…
— Pas grand chose ? ! Quand je dis deux heures, c’est deux heures ! C’est mon anniversaire après tout !
— Si tu veux, j’appelle sa tante », dit la mère de Martin.
On entend alors sonner à l’entrée.
« Pas besoin, je crois qu’il vient d’arriver », dit le père de Martin en sortant de la salle.
Quelques secondes plus tard, il revient avec Angel à côté de lui.
« Enfin Angel ! s’écrie Martin. Tu as plus d’une demi…
— Oh ! Qu’est-ce qu’il est mignon ! » s’exclament en même temps Alex et le frère et la sœur de Martin, lui coupant la parole.
Ils sautent tous les trois sur Angel qui semble submergé.
« Ah… Ah… Arrêtez ! Vous m’étranglez ! » parvient à articuler ce dernier.
Les trois furies finissent par lui laisser un peu de place et Martin voit enfin de quoi il s’agit. Angel porte dans ses bras un jeune chiot, un labrador semble-t-il. Il a une patte enroulée dans un mouchoir.
« C’est pour ça que je suis en retard, explique Angel. Je l’ai trouvé dans la rue. Il semblait apeuré et tout et il a une patte blessée. Comme personne ne voulait s’en occuper j’ai décidé de l’emmener avec moi. J’espère que ça ne dérange personne…
— Ne t’inquiète pas, dit la mère de Martin. Donne-le-moi, je vais soigner sa patte. Lundi je ferai mettre une annonce dans le journal pour essayer de retrouver son propriétaire.
— Merci », dit Angel quand la femme prend le petit chiot dans ses bras.
Elle sort de la salle pour s’occuper de la patte du chien.
« Bon, on est au complet maintenant ? demande Alex. Oui, ça y est. Alors bon anniversaire Martin ! Et sus aux friandises ! »
Les petits monstres de frère et sœur de Martin acquiescent et se ruent sur le buffet avec Alex, tandis que Martin lève les yeux au ciel. Angel et le père de Martin paraissent aussi plutôt gênés.

Une bonne heure plus tard, les parents de Martin sont partis de la salle, « histoire de laisser les enfants s’amuser tout seuls », et son frère et sa sœur sont tellement occupés à cajoler le petit chien qu’ils ne font plus attention à rien d’autre. Angel, Alex et Martin discutent donc un peu plus sérieusement :
« J’aurais bien voulu emmener Niko, mais je voyais pas trop comment l’amener ici, dit Angel.
— C’est pas grave, dit Martin. De toute façon, il peut toujours nous appeler s’il a besoin par les communicateurs. Alex, comment va grand-père ?
— Il récupère, dit Alex dont le ton sérieux qu’elle prend à chaque fois qu’elle parle de lui détonne. Le docteur dit qu’il pourra rentrer chez lui la semaine prochaine, mais qu’il ne sera plus jamais en état de travailler. Ils le mettent en retraite forcée.
— Mais qui va s’occuper du magasin alors ? demande Angel.
— Grand-père en est propriétaire. Il va prendre un employé pour s’en occuper et moi je viendrai aider après les cours.
— Tant mieux alors. Ç’aurait été dommage de fermer un aussi beau magasin.
— L’assurance a pris en charge les dégâts, continue Alex. Grand-père a fait passer l’attaque de Nitarh pour du vandalisme.
— C’en est ! dit Martin dont le ton monte. Quand je parviendrai à mettre la main sur ce Nitarh, il va passer un sale quart d’heure !
— Calme-toi Martin, tu vas alerter tes parents, dit doucement Angel. On l’aura, comme on aura toute cette Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir. Il nous faut simplement trouver nos autres compagnons et patienter.
— Et en attendant, on a toujours nos pouvoirs pour arrêter leurs attaques. Pour l’instant on a pas été trop mal non ?
— OK, concède Martin. Mais souvenez-vous que Nitarh est pour moi. Je vais lui faire avaler son sourire.
— Eh, regardez comme il est mignon ! dit Alex en montrant le chiot du doigt. Il essaie d’attraper sa queue ! »
Alex et Angel courent vers le bébé chien pour le voir accomplir ses acrobaties, tandis que Martin soupire en pensant : « Et voilà, la conversation sérieuse est de nouveau terminée. Quand est-ce qu’ils vont grandir ces deux-là ? ! », puis il les rejoint pour s’amuser un peu lui aussi.

Le jeudi suivant, nous retrouvons Martin dans la rue, rentrant chez lui après son entraînement. Les éclaircies commencent à se faire plus fréquentes et la température monte doucement. Le printemps est en train de faire son apparition. Martin arrive enfin dans sa rue quand il voit une femme d’une trentaine d’années devant sa maison, regardant autour d’elle et lisant un bout de papier. Elle porte un jeans élimé et un blouson en cuir qui a vu de meilleurs jours. Martin s’approche d’elle mais elle ne remarque rien, et sursaute quand il lui adresse la parole :
« Je peux vous aider ?
— Ah ! Oh, excusez-moi, vous m’avez fait peur.
— Je suis désolé, c’était pas voulu. Vous cherchez quelque chose ?
— Oui, la maison de monsieur et madame Defeux. Vous savez où elle se trouve ?
— À peu près oui, j’y habite. Elle est juste en face de vous.
— Oh ! fait-elle avec un grand sourire soulagé. J’avais peur de m’être perdue. Je n’ai pas un très bon sens de l’orientation. Vous habitez ici ?
— Oui, je suis le fils aîné. Venez, je rentre justement. Vous venez pour quoi ? demande-t-il en ouvrant la porte.
— J’ai perdu un petit chiot, un labrador. Quand j’ai vu votre annonce, j’ai tout de suite appelé. J’ai eu votre mère au téléphone. Elle m’a indiqué comment trouver votre maison et je suis venue tout de suite. Je n’ai même pas eu le temps de me changer.
— Ah, vous venez pour ce petit toutou. Entrez, j’appelle ma mère. Maman ! La dame qui t’a appelé pour le chien est là !
— J’arrive ! crie la mère d’une autre pièce. Et ne crie pas comme ça, Martin ! Ça ne se fait pas ! »
La mère de Martin ouvre une porte et est suivie par le petit chien qui marche en boitant sur trois pattes.
« Toby ! » s’écrie la femme.
Elle se rue sur le chien et le prend dans ses bras. Celui-ci la reconnaît immédiatement et commence à lui lécher le visage en jappant de joie.
« Mon petit Toby, j’étais si inquiète ! Ne refais plus jamais ça, tu entends ? »
Elle relève la tête et voit Martin et sa mère, immobiles et muets de surprise. Gênée, elle dit :
« Oh, excusez-moi. J’étais tellement soulagée de le retrouver que j’ai oublié tout le reste. Je vous remercie beaucoup d’avoir pris soin de Toby pendant cette semaine. Si vous saviez quel sang d’encre je me suis fait…
— Je comprends, dit la mère de Martin. Voulez-vous boire quelque chose, un café?
— Non merci, je ne peux pas rester. J’ai quitté le refuge précipitamment et je dois y retourner au plus vite.
— Vous travaillez dans un refuge ?
— Oui, c’est un petit refuge où je recueille et soigne des animaux abandonnés. Toby est un des bébés d’une chienne labrador que j’ai recueillie il y a deux mois et demie. Elle était enceinte. À leur naissance, j’ai décidé de m’occuper aussi des bébés. Je ne pouvais pas me résoudre à les tuer comme certains le font. Celui-ci s’est échappé alors que je nettoyais leur coin. À cet âge-là ils veulent découvrir le monde.
— Quand Angel l’a trouvé, il avait la patte blessée. On a fait ce qu’on a pu pour le soigner, dit Martin.
— Ça a l’air très bien, réplique-t-elle en regardant la patte bandée. Je l’examinerai au refuge. Je suis désolée de partir si précipitamment, mais il faut vraiment que j’y retourne.
— Nous comprenons, dit la mère de Martin. Allez-y.
— Merci. »
Martin ouvre la porte et la femme s’apprête à sortir quand elle s’arrête et se retourne vers lui.
« Voici ma carte, dit-elle en la tendant vers Martin. Si vous avez un moment, passez me voir au refuge, nous pourrons parler plus longuement.
— D’accord, dit Martin, je n’y manquerai pas.
— Merci encore d’avoir pris soin de Toby, dit la femme avec un grand sourire. Au revoir.
— Au revoir », dit Martin en fermant la porte derrière elle.
La femme marche en parlant à son chien.
« Toby, ne refais plus jamais ça. Ta maman et moi étions mortes d’inquiétude. C’est pas gentil ce que tu as fait. Mais bon, tu vas rentrer, je vais te soigner et après tu retrouveras ta maman et tes frères et sœurs… si je retrouve mon chemin. Par où c’est déjà ? »
Pendant qu’elle cherche son chemin, une silhouette que nous connaissons bien se dessine dans l’ombre d’une maison, au coin d’une ruelle. Nitarh regarde la femme et se dit :
« Pff… Quelle perte de temps ! Consacrer tout son temps à soigner des animaux est vraiment la pire des stupidités ! »
Il tend son Miroir de l’Ombre vers elle et ce dernier se met à briller fortement.
« En tout cas c’est une proie idéale, continue-t-il, remplie d’énergie et se tuant à la tâche. Petite chrysalide, c’est à toi de jouer. »
Il ouvre la main et libère une chrysalide qui flotte jusqu’à l’ombre de la jeune femme et s’y fond. La femme semble finalement avoir trouvé son chemin et recommence à marcher.
« Dans quelques jours je ferai une superbe récolte, se dit Nitarh. Et si jamais ces fichus gamins se remettent au travers de ma route, ils vont être surpris par ce que je leur ai réservé ! »
Et il disparaît dans l’ombre en riant aux éclats.

Le lendemain midi, nous retrouvons Angel, Martin et Lydia dans la cour du lycée. Ils viennent de manger et discutent avant la reprise des cours. Martin finit de leur raconter l’histoire de la veille :
« Et voilà, elle est directement repartie vers son refuge. Elle avait l’air sympa. Tête en l’air mais sympa.
— Encore une tête en l’air ! dit Lydia. Mais tu les attires dis-moi. D’abord cette fille avec les cheveux longs…
— Alex, dit Angel.
— OK, Alex…
— Je vais certainement aller la voir au refuge lundi, je termine mon entraînement plus tôt ce jour-là. Vous voulez venir ?
— Tu as l’adresse du refuge ?
— Oui, elle m’a donné sa carte, répond-il en la montrant. Elle s’appelle mademoiselle Galian. Alors, vous viendrez ?
— Moi y’a pas de problème, dit Angel. Et puis c’est moi qui ai trouvé le petit chien, il faut bien que je vienne pour qu’elle puisse remercier son sauveur. »
Échange de regard entre Martin et Lydia disant la même chose : « il est pas possible celui-là ! » tandis que « celui-là » affiche un grand sourire.
« Et toi Lydia, tu viens ?
— Pas de problème pour moi non plus, répond-elle. Il faut bien que je surveille le sauveur de petits chiens ou il risque de faire exploser ses chaussures. Allez, viens Angel, on va être en retard si ça continue.
— Mais ça a pas encore sonné », supplie Angel.
Comme pour le contredire, la sonnerie retentit dans tout le lycée.
« Bon, dit Angel d’un air abattu, salut Martin. À plus tard. »
Et il suit Lydia à l’intérieur du lycée. Martin les regarde partir et remarque qu’il est tout seul dans la cour. N’ayant pas cours cet après-midi et ayant du temps avant l’entraînement, il décide de se reposer un peu et de s’asseoir quand il sent un poids sur son épaule. Il tourne la tête et voit Niko.
« Tiens, salut Niko. Tu viens de manquer Angel, il est reparti en cours.
— Je sais, dit Niko. J’étais sur le toit. La présence de Lydia m’interdisait de venir vous voir. Mais de toute façon, je n’ai pas besoin de voir Angel pour l’instant. J’ai discuté avec Aniva à propos du magasin de jouets et elle a eu une idée. J’aimerais avoir ton avis là-dessus.
— Ah oui ? Alors j’écoute. J’ai tout mon temps, je n’ai entraînement que dans une heure.
— Alors voilà... »
Et c’est là que nous les quittons par un fondu au noir (NdlA : eh oui, c’est une surprise !).

Le week-end passe sans histoire (NdlA : eh oui, parfois il ne se passe rien), et nous retrouvons Martin, Angel et Lydia le lundi suivant en fin d’après-midi, sur le chemin du refuge. Ils viennent de sortir du métro. Niko les suit, mais vole suffisamment haut pour que Lydia ne le remarque pas (elle le voit suffisamment souvent, il ne faut pas non plus trop éveiller les soupçons !).
« Alex nous rejoindra sur place, elle doit nous rejoindre directement de son lycée, dit Martin.
— Si elle oublie pas d’ici là, dit Lydia avec un ton légèrement acide.
— Elle adore les animaux, elle devrait pas oublier je pense.
— À propos d’Alex, est-ce qu’elle t’a donné des nouvelles de grand-père ? demande Angel.
— Il se remet doucement, dit Martin. Il rentre chez lui demain, le docteur l’a gardé un week-end de plus pour être sûr qu’il se remettait bien.
— On arrive là non ? demande Lydia qui se sent un peu coupée de la conversation (elle n’a jamais rencontré grand-père après tout).
— En effet, dit Martin en vérifiant l’adresse. En plus c’est marqué sur la porte. »
Effectivement, ils arrivent devant un bâtiment portant un grand panneau marqué :

Refuge pour animaux abandonnés
Notre plus grand désir : nous retrouver au chômage.
Alors s’il vous plaît, cessez d’abandonner vos animaux de compagnie. Ce ne sont pas des objets dont on se débarrasse quand ils ne vous plaisent plus.

« Je l’aime bien cette affiche, dit Lydia. Elle est culottée, mais je l’aime bien.
— Bon, on y va ? demande Angel.
— OK. Suivez-moi. »
Martin ouvre la porte et pénètre le lieu, suivi par Angel et Lydia. Ils se retrouvent devant un bureau, mais ne voient personne. En bruit de fond, ils entendent des jappements et quelques miaulements, ainsi que parfois le piaillement d’un oiseau. Soudain une porte s’ouvre et un garçon en sueur passe en courant. Il s’arrête quand il voit nos trois compères.
« Oh ! Désolé, nous sommes débordés en ce moment. Que puis-je faire pour vous ?
— On vient voir Mlle Galian, dit Martin.
— Je ne sais pas si ça va être possible, dit l’employé exténué. Nathalie est très occupée en ce moment.
— On a retrouvé le petit chien, dit Angel.
— Oh ! C’est vous qui avez retrouvé Toby ? Alors c’est différent, elle fera bien une petite pause dans ce cas. Suivez-moi, on va aller la voir. »
Ils suivent l’employé à l’intérieur du refuge. Pendant qu’ils passent par des salles remplies de cages vides ou contenant des animaux, celui-ci leur explique :
« Ce refuge est en grande partie l’œuvre de Nathalie… Mlle Galian. Elle lui a consacré toute sa vie. Elle a toujours travaillé dur pour que ce refuge ne ferme pas alors qu’il était menacé. Mais depuis qu’elle a ramené Toby, je ne sais pas ce qu’elle a mais elle s’est mise à travailler frénétiquement, sans s’arrêter pour déjeuner ni rien. Je crois même qu’elle est restée au refuge ce week-end. Il faut qu’elle se repose. Votre arrivée est providentielle. Peut-être que vous parviendrez à la convaincre de ralentir un peu.
— On essaiera, dit Martin à qui cette description ne dit rien qui vaille.
— On arrive », dit l’employé.
Ils passent une dernière porte et se retrouvent dans une autre salle où ils voient Nathalie de dos, en train de s’affairer autour d’une cage.
« Nathalie, est-ce que tu as un mo… ?
— Pas maintenant Bertrand, répond-elle sans même se retourner. Je suis très occupée là.
— Mais ce sont ceux qui ont retrouvé Toby…
— Qui ça ? Oh ! »
Elle se retourne précipitamment, et tout le monde est frappé par son état : des cernes noires sous des yeux injectés de sang, des joues creuses, elle flotte dans son jeans élimé. Martin a du mal à la reconnaître.
« Oh, c’est vous. Désolée, je ne vous attendais pas si tôt. Bertrand, tu peux nous laisser, je vais m’occuper d’eux.
— Ça va aller ?
— Oui, t’inquiète pas.
— D’accord, mais s’il y a un problème, je serai pas loin. »
Il quitte la salle.
« Je suis désolée de vous accueillir dans cet état, mais j’ai beaucoup de travail en ce moment. Tenez, venez voir, je m’occupais de Toby et de sa famille. »
Ils s’approchent de la grande cage et y voient un grande chienne labrador en train de donner la tétée à une nuée de chiots. Toby est reconnaissable grâce au bandage qu’il porte à la patte.
« Oh, ils sont trop mignons, dit Angel dont les yeux se transforment quasiment en cœurs !
— Je n’aime pas cet environnement, toutes ces cages, dit Nathalie. C’est pour ça que je travaille dur, pour rendre leur environnement plus vivable.
— Vous devriez vous reposer un peu, dit Lydia. Moi aussi je travaillais énormément pour les Restos du Cœur, et j’ai failli y laisser ma santé.
— Tu es gentille, mais c’est mon métier, et il faut que… »
Soudain ses jambes ne la soutiennent plus et elle s’effondre, rattrapée de peu par Martin.
« Mademoiselle ! Reprenez-vous ! »
Quelques secondes passent et elle reprend connaissance.
« Oh… Qu’est-ce qui s’est passé ? Je crois que j’ai perdu connaissance.
— Oui vous avez perdu connaissance ! s’écrie Martin. Et c’est normal, vous avez qu’à vous regarder ! Il est temps de vous reposer un peu ! Le refuge peut attendre un jour ou deux !
— Mais…
— Comment voulez-vous vous occuper des animaux correctement si vous ne tenez plus sur vos jambes ? ! Hein ? !
— Il a raison, dit Lydia, vous devriez vous reposer mademoiselle.
— Je… je crois que vous avez raison tous les deux. Je me suis laissée emporter par mon travail. C’est toute ma vie, vous comprenez ?
— Bien sûr, mais en attendant nous allons chercher vos affaires et vous ramener chez vous, dit Martin sur un ton qui ne laisse pas de place à la réplique. Je vous emmène chercher vos affaires. D’accord ?
— ... D’accord, tu es gentil, répond-elle avec un sourire. J’ai besoin d’aide pour aller au vestiaire de toute façon. Vous deux, vous pouvez rester et surveiller pendant un moment ? Surtout la maman avec ses bébés.
— Pas de problème, dit Angel avec un grand sourire.
— Merci beaucoup. Je suis désolée de vous embêter…
— Ne le soyez pas, c’est avec plaisir qu’ils vont vous aider, dit Martin. Bon, venez. »
Martin conduit Nathalie à travers le refuge jusqu’au vestiaire.
« Ça ne vous dérange pas de m’attendre dans le couloir ? Il faut que je me change.
— Pas de problème, je vous attends. »
Elle entre dans le vestiaire et referme la porte derrière elle en tournant le verrou. Elle ouvre son vestiaire et en sort ses vêtements de ville (une chemise et un jeans pas trop élimé). Elle commence à se déshabiller lentement, se tenant au mur quand des vertiges la prennent. Pendant ce temps, dans un coin sombre, nous voyons une silhouette familière apparaître. En soutien-gorge et petite culotte, Nathalie sent la présence et se retourne brusquement en essayant maladroitement de cacher ses formes avec ses mains.
« Qui est là ? Comment êtes-vous entré, j’ai fermé à clef ? »
Nitarh sort de l’ombre et dit :
« Ma pauvre, comme si une porte pouvait m’arrêter. C’est par les ombres que je vais où je veux… Mais tu es mignonne tu sais. Regarde-toi donc dans ce miroir. »
Nitarh tend le Miroir de l’Ombre et Nathalie y voit son reflet. Son énergie est alors absorbée comme un flux lumineux.
« Non, qu’est-ce que vous faites ? ! Je me sens faible…
— Eh oui, au lieu de gaspiller ton énergie pour des créatures stupides, je vais l’utiliser à meilleur escient ! »

Dans le couloir, Martin commence à s’impatienter et décide, malgré les convenances, de regarder par la vitre de la porte pour voir si tout va bien. Il a à peine jeté un coup d’œil qu’il voit Nitarh s’attaquant à Nathalie à moitié nue. Son sang ne fait qu’un tour et la colère l’envahit.
« Amulette Rouge, métamorphose ! »

Dans le vestiaire, Nitarh arrête le flux d’énergie et, libérée, Nathalie tombe à terre.
« Je ne veux pas risquer de perdre une nouvelle récolte. C’est suffisant pour cette fois. »
Soudain la porte sort de ses gonds et laisse apparaître Red Bow, visiblement très en colère.
« Cette jeune femme est une innocente personne dont le seul désir est d’améliorer la vie des animaux et tu en as fait une victime de tes plans démoniaques ! Je suis Red Bow, le guerrier de l’espoir, et mon feu intérieur te le fera payer !
— Red Bow ! dit Nitarh avec un grand sourire. Je vois que vous autres Combattants êtes toujours là en travers de mon chemin. Mais c’est la dernière fois. J’ai une surprise pour vous. Créature de l’Ombre, apparais ! »
L’ombre de Nathalie grandit, noircit, et il en sort une créature gluante qui se déplie et finit par s’ébrouer, laissant apparaître un monstre bossu et multicolore, à la tête énorme et aux yeux exorbités. Ses doigts semblent terminés par des ventouses.
« Caméléaya, je suis heureux de te voir, dit Nitarh. Occupe-toi donc de cet importun !
— Ze suis très heureuse de vous-z-aider, zozote le monstre de sa voix suraiguë.
— À ta place j’en serais pas si sûr ! crie Red Bow. Boule de Feu ! »
La colère de Red Bow crée une gigantesque boule de feu qui englobe complètement Caméléaya.
« Ouais ! ... Quoi ? ! »
Le monstre aspire les flammes par la bouche et réapparaît indemne.
« C’est pas zentil de faire des soses comme ça, sans prévenir, dit-elle. Si tu crois que c’est agréable, essaie un peu pour voir. »
Caméléaya devient complètement rouge et crie : « Boule de Feu ! » L’attaque de Red Bow est renvoyée sur lui et il évite de peu la boule de feu en plongeant sur le côté.
« Comment elle a fait ? ! s’écrie-t-il en se relevant.
— Caméléaya est très spéciale, dit Nitarh qui semble apprécier le spectacle. Elle est capable d’absorber et de copier les attaques qu’elle reçoit. Après il ne lui reste plus qu’à les retourner à l’envoyeur. Ha ha ha !
— Et z’ai aussi d’autres tours dans mon sac ! » ajoute-t-elle.
Elle projette sa langue préhensile et attrape Red Bow par le cou. Elle le tire à elle. Il se débat et essaie de se défaire de sa prise, mais elle finit par le ramener juste devant elle, dos contre sa face.
« Alors, ça va mon bout de sou ? postillonne-t-elle.
— Arrr… Quelle haleine ! On t’a jamais dit… de ne pas parler… la bouche pleine ? »
Il la fait basculer par-dessus son épaule (NdlA : quelqu’un connaît le nom de ce mouvement d’aïkido ? Je l’ai sur le bout de la langue…) et se défait de la prise en l’envoyant au tapis.
« Ah non ! crie Nitarh. Relève-toi immédiatement ! »

Mais revenons un peu en arrière, histoire de ménager le suspense. Pendant que Martin, Angel et Lydia suivaient l’employé dans le refuge, Niko essayait de trouver un endroit par où entrer. Il trouve finalement une fenêtre légèrement ouverte qu’il s’empresse de passer.
« Oups ! Pardon mademoiselle. »
Il marche doucement devant un chat endormi, essayant de ne pas le réveiller, puis s’envole vers le couloir.
« Qu’est-ce que j’ai fait pour me retrouver sur une planète couverte de chats, grommelle-t-il en volant. Bon, où sont-ils ? »
Il vole de couloir en couloir, manque de se faire remarquer par un employé du refuge, provoque une crise d’aboiements dans une salle d’où il ressort aussitôt entré, puis passe dans un couloir d’où il entend des bruits suspects. Il remarque une embrasure sans porte et voit Nitarh, ainsi que Red Bow en train de se faire happer par la langue d’un monstre difforme.
« Vite, l’alerte ! Red Bow est en danger ! Mon intuition était bonne ! Mince, Lydia est avec Angel, si j’utilise son communicateur il va se faire remarquer. Tant pis ! Il n’y a pas de temps à perdre ! Angel ! »
Angel est dans la salle avec Lydia et les petits chiots labradors. Il entend soudain la voix de Niko dans son communicateur. Heureusement, celui-ci est sous son pull et Lydia semble ne pas avoir entendu.
« Euh… Lydia, je vais aller voir ce qu’ils fabriquent, dit-il maladroitement.
— Attends, je viens avec toi, réplique-t-elle.
— Pas la peine, y’en aura pas pour longtemps. Reste avec les petits chiens.
— Mais…
— À tout de suite », coupe-t-il en sortant de la salle.
Une fois en sécurité, il ouvre son communicateur.
« Qu’est-ce qui se passe Niko ?
— Rejoins-moi vite ! Nitarh a attaqué la femme du refuge et Red Bow est en difficulté !
— J’arrive tout de suite ! Amulette Arc-en-Ciel, métamorphose ! »

Nous pouvons maintenant retrouver Red Bow dans le vestiaire.
« Allez ! Relève-toi Caméléaya ! » crie Nitarh.
Elle finit par se relever quand :
« Rubans Arc-en-Ciel ! »
Les rubans immobilisent Caméléaya et Nitarh voit Rain Bow dans l’ouverture de la porte.
« Cette jeune femme est une innocente personne dont le seul désir est d’améliorer la vie des animaux et tu en as fait une victime de tes plans démoniaques ! Prends garde ! Car je suis le messager de l’espoir, Rain Bow !
— C’était ma réplique ! » se plaint Red Bow.
Rain Bow le regarde sans comprendre.
« Ça va ? demande-t-il.
— Ça va… Oh non ! pas encore ! »
Rain Bow se tourne vers le monstre qui est en train d’aspirer les Rubans Arc-en-Ciel qui la maintenaient prisonnière. Une fois libérée, sa peau devient multicolore et elle crie : « Rubans Zarc-en-Ciel ! » Red Bow évite les rubans de justesse mais Rain Bow qui n’a rien vu venir est durement touché et tombe à terre.
« Que… Qu’est-ce qui s’est passé ? demande Rain Bow qui n’arrive pas à se relever.
— Ce monstre est capable de copier nos pouvoirs, dit Red Bow en se relevant doucement. C’est un vrai caméléon.
— Ze crois que ze vais commencer par le mouceron qui a cru pouvoir m’emprisonner, dit l’intéressée en devenant rouge. Boule de Feu !
— Non ! crie Red Bow qui se relève précipitamment.
— Barrière de Vent ! »
Un mur de vent s’élève entre Caméléaya et Rain Bow et souffle la boule de feu.
« Qui a osé ? ! » crie le monstre en se tournant vers la porte.
Cette fois, c’est Green Bow que l’on voit dans l’embrasure.
« Cette jeune femme est une innocente personne dont le seul désir est d’améliorer la vie des animaux et tu en as fait une victime de tes plans démoniaques ! Aussi moi, Green Bow, je vais te punir !
— Ma réplique… soupire Red Bow en baissant la tête.
— Comment tu as su ? J’ai pas eu le temps de t’appeler ? ! demande Niko.
— Quand je suis arrivée, y’avait personne pour m’accueillir, alors j’ai fait un tour dans le refuge. J’ai entendu des bruits de combats, alors je suis venue ici. C’est tout, explique Green Bow avec un grand sourire.
— Green Bow ! s’écrie Red Bow. Ce monstre est capable de copier nos attaques, mais peut-être qu’en associant nos pouvoirs on va surpasser ses capacités.
— Comment ça ? se demande Green Bow.
— Pas le temps de t’expliquer, dit Red Bow. Utilise ton pouvoir avec moi. Boule de Feu !
— OK. Barrière de Vent ! »
Le vent entoure la boule de feu et la transforme en une vraie tornade enflammée qui fonce droit sur Caméléaya. Mais celle-ci devient verte et crie : « Barrière de Vent ! » Un mur de vent se lève et retourne la tornade de feu contre Red Bow et Green Bow qui sont touchés de plein fouet et tombent à terre. Ils ne semblent que contusionnés mais le choc de l’attaque leur a fait très mal.
« Red Bow ! Green Bow ! Est-ce que ça va ? demande Rain Bow en se relevant péniblement.
— Ça… va, gémit Red Bow, mais j’arrive pas… à me relever.
— Pa… reil, dit Green Bow.
— Ça marche ! Caméléaya sera l’instrument de votre perte, rit Nitarh.
— Rain Bow, ressaisis-toi ! Il faut la vaincre ! crie Niko.
— Mais mes pouvoirs sont nuls, je peux rien faire ! fait Rain Bow au bord des larmes.
— Fais quelque chose, vite ! » crie Niko en volant vers Caméléaya.
Mais celle-ci n’a que faire d’un oiseau et le balaie d’une claque.
« Niko ! » hurle Rain Bow.
Il court vers l’oiseau qui est tombé au pied d’un vestiaire. Il ne semble pas blessé mais est assommé. Soudain on entend dans le couloir :
« Angel, Martin, vous êtes là ? C’est bientôt fini ? »
Lydia apparaît à l’embrasure et ses yeux s’agrandissent de surprise.
« Débarrasse-moi de cette intruse ! commande Nitarh.
— Très bien, dit Caméléaya. Rubans Zarc-en-ciel ! »
La surprise cloue Lydia sur place tandis que les rubans foncent vers elle.
« Non ! Pas encore ! Non ! » hurle Rain Bow qui porte les mains à la tête.
Son hurlement crée un écho étrange. Rain Bow se retrouve entouré d’une aura multicolore. Des rubans arc-en-ciel apparaissent de nulle part et se dirigent sur lui, effaçant au passage les rubans lancés par Caméléaya. Ils convergent vers l’Amulette de Rain Bow où ils semblent se fondre. L’Amulette se met à briller un court instant avant de s’éteindre comme l’aura multicolore. Rain Bow met alors une main devant son Amulette et celle-ci s’entoure d’une aura multicolore plus brillante que celle des Rubans Arc-en-Ciel. Il lève la main au ciel et crie :
« Toile Arc-en-Ciel, action ! »
Caméléaya se retrouve au centre d’une toile d’araignée multicolore dont elle n’arrive pas à se défaire, puis se recouvre progressivement d’une couche d’énergie multicolore.
« Z’arrive pas à absorber cette énergie ! Non ! »
Les couleurs se mélangent jusqu’à devenir un blanc éclatant et le monstre disparaît en hurlant. Nitarh n’en croit pas ses yeux.
« Non ! J’étais sûr de vous vaincre ! Vous me le paierez, sales gosses ! »
Et il disparaît dans l’ombre d’où il était apparu. Il y a un moment de silence qui est brisé par Red Bow, qui parvient enfin à se relever :
« Rain Bow… ça va ? demande-t-il.
— Ça… va, dit Rain Bow d’un air absent.
— Mademoiselle Galian ! Il faut l’emmener à l’hôpital !
— Pas la peine, continue Rain Bow du même ton. »
Il s’approche du corps inanimé de la jeune femme, se met à genoux devant elle et lui prend les mains. Une lumière multicolore se dégage de leur contact, puis disparaît.
« Voilà, dit Rain Bow en se relevant, elle se réveillera dans peu de temps.
— Comment t’as fait ça ? demande Red Bow qui aide Green Bow à se relever.
— Rain Bow, tu as désormais un nouveau pouvoir, dit Niko en se posant sur son épaule. Tu mérites bien ton titre de messager de l’espoir des Combattants de l’Arc-en-Ciel.
— Niko, tu vas bien ? ! demande Rain Bow qui semble reprendre ses esprits.
— Ça va, répond-il, à part une petite bosse. »
Soudain tout le monde repense à Lydia et se tourne vers elle en même temps. Celle-ci se tient encore devant l’entrée du vestiaire, à la fois surprise et gênée.
« Euh… Lydia, tu pourrais rester avec elle jusqu’à ce qu’elle se réveille ?
— Euh… Bien sûr… Rain Bow.
— Merci… Allez, on s’en va, on s’en va. »
Les Combattants de l’Arc-en-Ciel sortent assez maladroitement et disparaissent dans un virage du couloir.
« C’est bizarre, se dit Lydia. Comment ils connaissent mon nom ? Et où est-ce que j’ai déjà vu cet oiseau ? »

« Et voilà, ils sont partis, puis Mlle Galian s’est réveillée et vous êtes arrivés après, explique Lydia.
— Mince ! Quel dommage qu’on ait raté ça ! s’écrie Martin en surjouant suffisamment pour qu’Angel en fasse une grimace.
— C’est vrai ça, où est-ce que vous étiez pendant tout ce temps ?
— Eh bah… hésite Angel, quand moi je suis allé voir si tout allait bien, je suis tombé sur Martin qui se promenait dans le refuge en attendant que Mlle Galian se prépare, puis on s’est promené, on s’est retrouvé je ne sais comment à l’entrée, on y a récupéré Alex qui venait d’arriver et on est revenu. C’est tout.
— Comment vous avez fait pour pas croiser les Combattants de l’Arc-en-Ciel ? demande Lydia encore toute excitée par ce qu’elle vient de vivre.
— J’sais pas, dit Martin. Ils sont peut-être passés par un autre chemin.
— Moi j’étais évanouie tout du long, dit Mlle Galian comme pour elle-même. J’aimerais tant les remercier de m’avoir sauvée.
— C’est dommage, continue Lydia. Si vous les aviez vu, vous les auriez peut-être reconnus. Moi je suis sûre que j’ai déjà vu leurs visages quelque part, mais j’arrive pas à y mettre le doigt dessus.
— Heureusement qu’elle est pas physionomiste, chuchote Angel à l’attention de Martin.
— Même comme ça, ça m’étonne qu’un simple changement de couleur de cheveux suffise à nous rendre méconnaissables, réplique ce dernier aussi en chuchotant.
— Regardez-moi ces adorables boules de poils ! s’écrie Alex dont l’attention a été rapidement déviée vers les animaux. Ils sont si mignons quand ils se bagarrent !
— Laisse-moi voir, laisse-moi voir ! » dit Angel en poussant tout le monde.
Martin lève les yeux au ciel (NdlA : il a tendance à le faire assez souvent depuis qu’il a rencontré Angel et Alex) et Lydia rit en les voyant faire. Quant à Mlle Galian, elle pense : « étrange, ce qu’ils ont raconté est impossible. Je connais bien l’architecture de mon refuge, et pour retourner à l’entrée le seul moyen pour eux était de revenir sur leur pas. Enfin, ils doivent avoir leurs raisons, et comme ils m’ont sauvé la vie, je peux bien garder leur secret. » Elle regarde nos amis et sourit, tandis qu’ils jouent avec les chiots.

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